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CAPD : 2ème phase du 28 juin
dimanche 30 juin 2013, par
Pour la deuxième année consécutive, la CAPD de fin d’année ne peut se tenir dans des conditions acceptables.
Nous réitérons fortement notre demande de formulation de vœux pour cette 2ème phase qui éviterait les couacs et surtout assurerait une transparence au mouvement.
La CAPD se tiendra vraisemblablement dans la semaine. Ce qui ne manque de nous révolter : les PE nommés n’auront, de fait, aucune possibilité de se rendre dans leur future école, d’y rencontrer leurs collègues... Malgré les engagements initiaux de l’administration, c’est un véritable camouflet ! Espérons qu’à l’avenir, il soit tenu compte de nos propositions.
Déclaration Sud Éducation Manche CAPD – 28 juin 2013.
Le mouvement, année après année, est une épreuve difficile pour les collègues qui sont, pour diverses raisons (mesures de carte scolaire, motifs personnels...), amenés à participer au mouvement. Même avec les diverses bonifications (fermeture, ZEP, ASH...) et une ancienneté conséquente, certaines zones géographiques ou certains choix
pédagogiques sont très difficiles à obtenir.
Les raisons de cet état de fait sont, hélas, connues :
•les destructions massives de poste des dernières années ont figé le mouvement ;
•les départs de plus en plus tardifs en retraite y contribuent.
•un nombre conséquent de poste hors du mouvement (postes fléchés, 42 postes PES...)
Les quelques inflexions positives, mais quasiment à moyens constants, ne sont pas en mesure d’inverser cet état. Peu de postes sont vacants faute de créations suffisantes. 6 postes pour le «
maître de plus par école » pour l’ensemble du département ; la
réouverture de l’accueil des 2 ans... sans grands moyens...
Les impacts de la semaine de 4 jours et demi, malgré l’échec patent, auront aussi des répercussions sur la gestion des temps partiels ou des postes fractionnés. Et vraisemblablement sur les remplacements.
Nous tenons à dénoncer la gestion académique qui affecte la mobilité des personnels du premier degré. Si certains collègues parviennent à quitter le département, il est quasiment impossible d’y rentrer.
Nous regrettons que le DASEN n’ait pas retenu la possibilité de vœux pour la deuxième phase du mouvement. Contrairement à des pratiques courantes ailleurs !
Possibilité, vu le contexte du mouvement, qui laisserait aux personnels des marges d’appréciation du contexte et de revoir ainsi leurs vœux. Nous demandons que cette possibilité soit retenue pour les prochains mouvements.
Nous ne cessons de dénoncer depuis des années la dégradation continue de nos conditions de travail. Ce constat est apparent dans le registre de santé et sécurité au travail que l’administration fait semblant d’ignorer. Nous demandons donc qu’une attention
particulière soit portée aux faits signalés dans ces registres, comme l’impose la réglementation et que des solutions soient apportées aux problèmes signalés.
Nous dénonçons le « conflit de rôle » qui consiste à être confronté à des ordres contradictoires (réussite des élèves et maintien dans les classes faute de places dans les structures spécialisées), des pressions émanant de sources différentes (parents, élèves, voire collègues...) et la pression hiérarchique. Nous tenons à rappeler que l’invocation d’un prétendu « devoir de réserve » pour les personnels de l’éducation nationale relève purement et simplement de la légende urbaine.
Nous dénonçons l’élimination des centaines de candidat-e-s au concours externe de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) par un zéro éliminatoire à une épreuve orale, alors qu’ils/elles auraient été reçues avec n’importe quelle autre note. Qui peut imaginer que leur prestation orale soit nulle au point de valoir un zéro pointé ? Pire, certain-e-s candidat-e-s titulaires d’une Licence de Lettres ont reçu un zéro... à l’oral de Français ! Cela ne peut avoir qu’une seule cause : une volonté délibérée de recaler des candidat-e-s et de ne pas pourvoir tous les postes mis aux concours. Paradoxalement, il est déjà annoncé que des contractuel-le-s seront recruté-es sous contrats précaires pour faire le travail que les recalé-e-s auraient dû faire sous statut de titulaire...D’ailleurs quel
sera le suivi de ces nouveaux salariés appelés « contractuels » ? Une
enquête MGEN de 2004 fait le constat que les jeunes enseignant(e)s expriment une certaine souffrance à l’égard des conditions d’exercice de leur activité. Cela pose le problème de l’entrée dans la profession pour une nouvelle génération passée par des formations dont les réformes successives contribuent également à les déstabiliser. Nous réclamons pour les stagiaires une réelle année de formation, avec des départs en stages de formation en cours d’année ce qui, par conséquent, permettrait de maintenir la formation continue de tous les
enseignants.
A l’heure où certains proposent l’affectation des 10.000 nouveaux contrats aidés sur des aides administratives, acceptant et encourageant de fait l’embauche de nouveaux précaires, la Ministre George Pau Langevin a évoqué la question des intervenants précaires dans les écoles. Elle s’est déclarée ouvertement pour une formation et une "pérennisation de leur emploi". En attendant l’arbitrage du premier ministre, Sud Éducation revendique, pour une intervention efficace, la formation de ces personnels et leur maintien
dans un statut pérenne tout en se mobilisant pour que ces déclarations soient suivies de décisions concrètes. Pour l’instant, dans notre académie, il est toujours prévu la suppression de plus de 100 postes d’AED.
Tout comme les AED, les AVS, EVS tous ces personnels sous contrats précaires sont indispensables pour le système éducatif et pour l’intégration des élèves relevant du handicap.
Sans eux, c’est la scolarisation de centaines d’élèves handicapés qui ne pourrait avoir lieu ; ce serait des ateliers informatiques, des BCD et bien d’autres activités qui ne seraient plus possibles...
Sud Éducation revendique pour tous ces personnels :
•le réemploi de tous dès maintenant !
•la création d’un corps spécifique, avec statut de fonction publique, la validation des acquis de tous ces personnels et leur intégration immédiate dans ce corps.