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Déclaration de l’union des syndicats Sud Education de l’Académie de Caen
Lundi 20 janvier 2014 - Rectorat de Caen
lundi 20 janvier 2014, par
Comité Technique Académique du 20 janvier 2014
Déclaration liminaire de l’union des syndicats SUD éducation de Basse-Normandie
Après la casse du service public d’Éducation Nationale subie depuis plusieurs années, les propositions faites pour la rentrée prochaine sont loin d’être suffisantes. Pire, les chiffres pour l’Académie de Caen sont affligeants :
2 postes supplémentaires pour le 1er degré pour toute l’Académie, que vous proposez d’implanter dans le Calvados. A ce compte-là, il est bien évident que les fermetures de postes vont être nombreuses dans les trois départements et les créations de postes pour l’accueil des moins de trois ans, le dispositif « plus de maîtres que de classes, le renforcement des RASED et la formation continue réduits à rien ou presque rien...
Moins 31 postes pour le second degré qui seront découpés en heures supplémentaires.
Abordons, en premier, le sujet des heures supplémentaires. Le nombre d’H.S.A. est donc en augmentation. Ces heures supplémentaires tuent l’emploi et dégradent les conditions de travail de nos collègues.
SUD EDUCATION a toujours appelé les collègues à les refuser.
Dans les collèges et lycées généraux et technologiques on supprime 28 E.T.P. , alors que les effectifs augmentent globalement. La perte de 232 élèves en collège est insignifiante (232 divisés par le nombre d’établissements dans l’Académie, ça fait 2 élèves par collège), le nombre d’élèves par classe en collège demeurant parfois très important, on aurait pu profiter de cette diminution des effectifs pour garder le même nombre de professeur et de classes, cela aurait permis de soulager les collègues et d’individualiser plus facilement le travail des élèves. Mais avec la hausse de 333 élèves en LGT , comment arrivez-vous à supprimer des postes ? Plus d’élèves et moins de postes et autant d’heures d’enseignement, cela revient par le biais de l’augmentation du nombre de HSA à alourdir la charge de travail des professeur-e-s. Les moyens d’éducation diminuent, les conditions d’enseignement sont dégradées tant pour les personnels que pour les élèves, quand parlerons-nous un jour d’amélioration ?
Dans les Lycées professionnels, 3 ETP sont supprimés et on annonce la fermeture de 4 formations sous statut scolaire pour n’en ouvrir qu’une seule qui plus est en mixité de parcours. Monsieur le Secrétaire Général rappelait lors du dernier C.A.E.N. que la mixité des publics avait permis de sauver des sections. Or une section du Lycée La Roquelle ferme alors qu’elle est dans ce cas. Cela démontre bien que la mixité des publics ou des parcours ne résout en rien le manque d’attraction de certaines sections. Pour les remplir, une meilleure connaissance de toutes les formations doit être apportée aux élèves et aux parents. Malheureusement, le faible nombre de COP et le peu de moyens mis à leur disposition ne leur permettent pas de faire ce travail. La destruction annoncée des CIO ne va sûrement pas améliorer l’information des élèves.
En parallèle, nous continuons d’assister à un matraquage médiatique vantant les mérites de l’apprentissage, à une multiplication des lycées des métiers pouvant accueillir des apprenti-es. Et nous ne voyons toujours pas venir une communication élaborée et de qualité vantant les mérites des formations professionnelles sous statut scolaire dans les LP. Ce qui semble montrer que le développement de l’apprentissage public a pour but de vider les LP des autres formations.
Nous ne reviendrons pas en détails sur toutes les questions du transfert du Lycée Rabelais déjà posées en C.A.E.N. ou dans la lettre que nous avons adressée pendant les vacances de Noël à Monsieur le Recteur. Mais toutes les questions auxquelles vous avez répondu soit en les esquivant habilement ou de façon insuffisante restent toujours d’actualité. Ce transfert conjugué à une souffrance au travail existant depuis plusieurs années au Lycée Rabelais provoque une forte inquiétude et un grand stress chez nos collègues.
Dans un passé très récent SUD Éducation s’est opposé à la casse du service public d’éducation, celle-ci continuant malgré le changement de majorité gouvernementale, notre syndicat continuera à lutter contre une école minimale et libérale, SUD éducation lutte pour le droit à l’école pour tout-es, pour une école publique, gratuite, laïque et émancipatrice. Contre les logiques de concurrence, les inégalités et la précarité, SUD éducation lutte pour une société solidaire, démocratique, égalitaire.
Nous voulons terminer notre intervention par deux remarques :
- La première sur le fait que nous avons dû, cette fois-ci comme pour le précédent CTA, vous demander quels points seraient soumis à l’approbation des élu-es du personnel. Nous aimerions qu’à l’avenir nous puissions disposer de cette information sans avoir à la réclamer.
- La seconde remarque pour nous interroger sur le peu de points soumis à notre avis. Craigniez-vous tant d’être confrontés à un vote unanime contre les mesures de répartition des postes que vous avez l’intention de mettre en œuvre que ces points de l’ordre du jour fassent l’objet d’une simple information des représentant-es des personnels ?
A ce compte, nous nous déplaçons presque exclusivement pour vous entendre lire les documents dont nous disposons déjà depuis plusieurs jours.