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L’Ecole n’est pas une entreprise, l’Ecole n’est pas une marchandise.

dimanche 20 juin 2010, par Sud Education Manche

La volonté délibérée, simpliste et fort peu originale de sacrifier le service public au nom du rendement sous-tend chaque réforme et/ou réformette actuelle. L’idée gouvernementale est simple : le service public - voué à tous - coûte cher, sacrifions-le pour le plus grand bénéfice de quelques-uns.

Pas plus que la santé, les services sociaux, la poste ..., l’Ecole n’est épargnée. Pas de raisons d’ailleurs. Quiconque aurait tort de se croire à l’abri car le projet, sous des dehors très "tendance" , est d’envergure comme il l’est à l’échelle européenne voire mondiale. Et l’a toujours été : quoi de neuf dans ces conceptions marchandes, dans cette négation de l’individu ?

L’Ecole est donc tout à fait logiquement attaquée : à travers ses personnels (privé/public, recrutement, formation, programmes, place et modes d’évaluation) comme à travers ses principes fondateurs (conception de l’enseignement, laïcité, liberté pédagogique, anti-répression). La situation gagne en clarté, facilite le positionnement . Soit on adhère à ces conceptions marchandes, on s’empresse de le faire savoir pour gratter quelques menus avantages, soit on ne s’y reconnaît pas, et on s’y refuse.

Ne nous y trompons pas : derrière l’impression de déferlement de mesures qui a pour seul but de fragiliser en suscitant l’accablement, le projet est d’une vacuité déconcertante en même temps que d’une radicalité éprouvée ailleurs. La question des moyens - de lutte / de résistance - ne doit pas prendre la place de LA question de la finalité. La seule, la fondamentale. Celle des moyens de lutter est d’ordre plus pratique et contextuel.

En résumé :
- l’Ecole, comme le service public tout entier, peut-elle être une entreprise, une marchandise ?
- l’Ecole doit-elle être autre chose ?
De la réponse à cette simple question découle notre avenir et celui de nos élèves.